Les femmes musulmanes réfléchissent sur leurs conditions de vie

JIF 2009 : Les femmes musulmanes réfléchissent sur leurs conditions de vie

La vague des manifestations entrant dans le cadre de la journée internationale de la femme se poursuit. Le samedi dernier, ce sont les sœurs musulmanes du Bénin qui ont organisé une conférence-débats. La rencontre s’est déroulée à la Bourse du travail où elles ont réfléchi sur leurs conditions de vie.

Par : Hermann ADIMOU (Stag) 

« Vivre ensemble : Femmes et hommes dans la complémentarité et en harmonie. (Regard de la femme musulmane) ». C’est autour de cette thématique que les femmes musulmanes du Bénin ont muri leurs réflexions. Organisée par les Sœurs musulmanes du Bénin, en collaboration avec le Réseau des associations islamiques (Rai), cette conférence-débats a permis aux participantes d’exprimer sur les pesanteurs sociologiques qui entravent leur épanouissement. A en croire le représentant du Président du Réseau des associations islamiques (Rai), grâce aux révolutions qu’a connu la planète- terre, les hommes et les femmes sont devenus égaux et ont fédéré dans une même Eglise et partagent la même foi au jugement dernier. Il a également rappelé que la religion islamique contient des valeurs que les musulmans eux-mêmes, oublient. Le Président de l’Amicale des intellectuels musulmans du Bénin, Djibril Bossou , s’est dit honoré de présenter son premier discours en sa qualité de Président . Pour lui, il n’y aucun inconvénient à ce que, les femmes musulmanes choisissent le 14 mars pour célébrer la 14ème édition de la Journée internationale de la femme. « Mais 20 ans après que la journée internationale de la femme a été instituée, qu’est-ce qui a changé dans la vie de la femme musulmane ? » s’est-il demandé. S’appuyant sur des statistiques, le Président de l’Amicale des intellectuels musulmans du Bénin, Djibril Bossou a montré que la condition de la femme n’a guère changé sur le plan national. Près de 78,1% des femmes ne sont pas alphabétisées dans leur langue maternelle. Ceci est encore plus criard dans le Nord du Bénin où, on enregistre plus de 84,8% de femmes non alphabétisées. Il est clair aujourd’hui, que la femme musulmane doit sortir de son mutisme, de sa réserve pour contribuer à l’évolution de la Nation. Quant à la chargée des affaires féminine et culturelle de l’Association culturelle des élèves et étudiantes musulmanes du Bénin, Salami Adjarath, la femme musulmane n’est pas une femme soumise et muette comme le présente les médias. A l’issue des débats, les femmes présentes, ont commencé par avoir une autre conception de leur rôle dans le développement de la Nation.