Wallis Zoumarou : "La candidature de Bio Tchané est irréversible "

Au terme de plusieurs jours de consultation et de rencontre, auxquelles il a pris part à ses côtés, Wallis Zoumarou, député à l’assemblée nationale au cours d’un entretien diffusé sur Radio Solidarité de Djougou le vendredi, a annoncé officiellement la candidature du président de la Boad, Abdoulaye Bio Tchané pour les présidentielles de 2011.

Le président de la Boad était à Djougou depuis quelques jours pour quoi faire ?

Depuis qu’il est nommé président de la Boad et qu’il a pris fonction, il n’est pas revenu dans cette localité chez lui à Djougou. Il s’est fait le devoir de faire un tour, de rendre grâce à Dieu, de remercier tous ceux qui ont œuvré à cette nomination et souhaité que les mannes de nos ancêtres l’accompagnent dans ses nouvelles fonctions. Par la suite il y a eu beaucoup d’interrogations. Comme vous le savez, c’est quelqu’un qui a une tête qui suggère un certain nombre de choses. C’est un homme de responsabilité dans ce pays et il a été obligé d’en discuter avec ses parents. Parce que bien sûr les gens vont le voir à Lomé pour savoir est-ce qu’il va être candidat. Je crois qu’il a maintenant réfléchi et il est venu s’entretenir de cela avec les populations.

Concrètement qu’est-ce qui a été dit au sujet de la question de sa candidature ?

D’abord lui-même est venu voir les siens. Les populations de la Donga sont ses parents les plus proches. Il est venu leur dire qu’il est sollicité de part et d’autre mais il ne peut pas prendre une décision. Il dit qu’aujourd’hui il est d’accord pour être candidat mais il ne peut pas le faire sans en avoir préalablement discuter avec les siens, sans prendre l’avis de ses parents. Et c’est ce qu’il a fait. Nous avons vu qu’il y a eu un enthousiasme. Nous avons rencontré toutes les couches de la société du département, les tête couronnées, les Imams, les alpha, le monseigneur, les jeunes, les femmes, etc... Nous avons rencontré 2500 à 3000 personnes environ et tous unanimement ont souhaité qu’il soit candidat. Les populations de ce département se disent qu’ils ont une dette envers le père de Abdoulaye Bio Tchané. A l’époque ici, il y avait une rivalité entre Djougou et Natitingou, c’est son père qui s’est battu pour dire qu’il faut que les populations de Djougou tiennent, car Djougou remplissait toutes les conditions pour être le chef lieu du département. Les petites magouilles des gens, l’appétit de certaines personnes ont fait que ce projet est parti à Natitingou. C’est peut-être Abdoulaye Bio Tchané qui donnent à ce département les droits dont il a été privé, tous les droits qui lui ont été usurpés.

Quelle a été la réponse de Bio Tchané lui-même ?

J’ai dit tantôt qu’il s’était fait une idée lui-même. Il avait la conviction qu’il faut qu’il soit candidat. Maintenant, il a voulu en discuter avec les populations mais voilà que tout le monde unanimement lui dit qu’il faut y aller. Cela ne peut que renforcer son projet. Disons qu’aujourd’hui, le projet de candidature de Abdoulaye Bio Tchané est bien bâti, solide, irréversible.

Quelles sont ses chances réelles pour 2011 ?

Nous allons à une compétition et il serait audacieux, voire prétentieux de dire d’avance qu’on va gagner. Mais je sais qu’Abdoulaye Bio Tchané est un homme qui a un profil d’homme d’Etat. C’est un homme calme, un homme compétent. C’est un homme qui a gravi tous les échelons. Vous savez qu’il a été directeur Afrique du Fmi pendant six ans, c’est quelqu’un qui a cumulé un tas d’expérience, et le Bénin n’a pas le droit de ne pas profiter de cette expérience là et laissé quelques aventuriers à la tête du pays qui font des essais, des expériences. Je crois qu’aujourd’hui les béninois veulent avoir quelqu’un qui a la maîtrise qui connaît ce qu’il veut faire. Je crois que Bio Tchané est celui là qui répond à ce nouveau profil et je crois que Bio Tchané sera le prochain président de ce pays.

Qu’est-ce qui vous reste donc à faire ?

C’est de continuer à sensibiliser les populations parce que les gens ont tendance à dire que la campagne qu’on menait ici dans le département, c’est de dire que Bio Tchané n’est pas candidat. Il est venu lever cette équivoque là, aujourd’hui, dans la Donga, tout le monde sait qu’il est candidat. Plus personne ne viendra dire le contraire sauf les manipulateurs. Il faut qu’on continue à sensibiliser, à rassembler les gens. Il faut qu’il se fasse connaître car Bio Tchané est un homme très réservé, très calme, très pondéré. Il ne se montre pas. Il est question maintenant de se faire connaître car l’homme a tout ce qu’il faut. Il a l’intelligence, la compétence, le calme pour aborder les choses… Il gagne en partant.

Interview réalisée par Djibril Yessouffou, rédacteur en chef de Radio Solidarité, Transcription Le Progrès