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Le blog de Djougou
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15 mars 2009

Une mine d'or à ciel ouvert à Djougou

Une mine d'or à ciel ouvert

dj3Arrondissement de Barei. Sur la piste du Togo, à une dizaine de kilomètres de Djougou seulement, une carrière de cailloux s'est retrouvée, en l'espace de quelques heures, l'objet de toutes les convoitises. Aujourd'hui, pour s'aventurer dans le secteur de Tansar, il faut montrer patte blanche. Et pour cause : une mine d'or a été découverte ici incidemment, en septembre 2007.

Depuis, le propriétaire se fait de l'or sur le dos des nombreux Béninois qui ont afflué sur le site dans l'espoir de faire fortune. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le filon est exploité du début à la fin par tous ceux qui sont arrivés au bon moment. Une véritable économie souterraine sortie de terre. A l'entrée de la mine, un responsable surveille les entrées et sorties, obligeant les gens à s'acquitter d'une taxe d'entrée fixée par le propriétaire du site. Pour exploiter un trou, les familles doivent débourser 100 F CFA par jour. Aux alentours, le paysage est lunaire. Bien difficile d'imaginer l'ancienne carrière de cailloux dans cet espace ravagé par les coups de pioche. Les monticules de terre s'entassent ici et là. Hommes, femmes, enfants, toute la cellule familiale est réquisitionnée au cours des différentes étapes de la ruée vers l'or.

dj4Car avant de débusquer quelques grammes du précieux métal, il faut creuser, creuser et encore creuser. C'est le travail des hommes. Torses nus, couverts de boues, les visages marqués par l'effort, les hommes passent des heures à ouvrir la voie pendant que les femmes vont chercher l'eau nécessaire avant de procéder au tamisage de la terre. En procession, comme dans un ballet parfaitement huilé, les épouses et les enfants enchainent les aller-retour jusqu'à l'endroit où l'eau est pompée, à condition d'y mettre le prix (25 F CFA les 20 litres d'eau). Une fois encore, l'argent fait la différence, même dans cet univers à des kilomètres de la vie citadine. Ceux qui ont les moyens ont notamment investi dans des pompes à eau pour gagner du temps, et donc de l'argent. Au passage, ils proposent de louer ces précieuses machines à ceux qui le souhaitent. Avec ses marchands ambulants (vendeurs d'eau, de nourriture, revendeurs de graviers...), l'économie souterraine fonctionne à plein régime à la mine de Tansar. A la fin de la chaîne, un marchand est là pour peser et récupérer les pépites d'or tant convoitées. 8 500 F CFA le gramme. Une petite fortune qui fait rêver. Trop. « Tout cela est dangereux, explique, avec lucidité, un des observateurs du manège qui s'opère sous ses yeux. L'or fait rêver et va amener la famine car les gens arrêtent de travailler pour se consacrer exclusivement à l'exploitation d'un de ces trous. Mais dans deux mois, l'eau commencera déjà à manquer. » Des prévisions pessimistes, mais réalistes, que ne veulent toutefois pas entendre les chercheurs de la mine de Tansar. La ruée vers l'or, débutée en Californie, semblent avoir gagné le Bénin. Mais comme en Amérique, le filon est appelé à se tarir et à anéantir les rêves de tous les aventuriers. Entre-temps, le mirage aura fait bien des ravages

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Commentaires
I
lllooooollll<br /> c'est une bonne source de la richesse qui est a la fois avantageux pour les sociétés et leurs habitants si ils ont bien exploite les mines, risque et incertain lorsque la majorité de la population changent leurs activités a la recherche de l'or!!!!
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